Conséquemment à l’exclusion de Franz Liszt de l’École royale de musique et de déclamation de Paris en 1823, son père décide de lui enseigner lui-même et de le promouvoir dans des salons littéraires qui réunissent à Paris des élites intellectuelles. Au même moment, il étudie et maitrise la langue française. Une année plus tard, en mars 1824, Franz présente avec un grand succès son premier concert au Théâtre italien de Paris et son prestige comme enfant prodige (il avait 13 ans) rayonne dans l’auditoire et chez les artistes parisiens.
Cela lui permet de rencontrer Antoine Rejcha, compositeur et professeur à l’École royale de musique et de déclamation, qui devient son tuteur dans la maitrise de différentes méthodes d’écriture musicale, dont il est un des experts en Europe. Ferdinando Paer, compositeur d’opéras et directeur du Théâtre italien à Paris, lui apprend conjointement des techniques d’orchestration pour opéra. Liszt va donc composer son seul opéra : Sanche ou le château de l’amour et le présenter en 1825 au théâtre Peletier. Deux années plus tard, son père décède et laisse un vide dans la vie de Franz.
Pendant les trois années suivantes, il prend un recul de la composition musicale et entre dans un état mental qui le pousse à développer une dimension spirituelle et religieuse catholique. Il devient professeur de piano alors qu’il se familiarise avec les mouvements littéraires et philosophiques de son époque ; il assiste aux réunions dans des salons littéraires de Paris. Il y rencontre August Compte et Honoré de Balzac, membres du mouvement intellectuel du Saint-Simonisme. Mouvement fondé par Claude-Henri de Rouvroy de Saint-Simon qui, parmi ses postulats, soutient que l’évolution sociopolitique du nouveau régime devrait se structurer en changeant les principales idées directrices de l’ancien régime fondées sur la théologie et la gouvernance aristocratique de sang ; une forte poussée vers une pense positive, industrielle et morale dans laquelle la gouvernance devrait être faite par des aristocraties fondées sur des élites intellectuelles.
En décembre 1830, Liszt rencontre Hector Berlioz. Ce dernier va fortement influencer Liszt sur un renouvèlement de sa composition musicale, avec la première de la Symphonie fantastique. Cette symphonie de Berlioz est considérée comme l’un des piliers fondamentaux du romantisme.