Poisson d’avril !
Cette semaine, je n’ai positivement rien à dire, alors pas de chronique comme telle, mais plutôt le partage de belles retrouvailles dans un vieux cartable. Avec les 5e – 6e années d’Allain St-Cyr, on s’est souvent adonnés à des jeux de langue et de poésie d’inspiration surréaliste, dont celui-ci, baptisé les « cadavres exquis philosophiques ».
La classe est séparée en deux. D’un côté, on écrit des noms communs qui ne sont pas des « choses »; sentiments, idées, notions abstraites… Exemples à l’appui. De l’autre, on écrit des comparaisons. C’est… C’est comme… On s’efforce à l’image poétique… Puis, on les met dans deux chapeaux et on associe ce qui sort magiquement en même temps. Voici donc quelques très bons coups des jeunes et de notre ami le hasard… : La fierté… C’est comme une vedette qui meurt d’une crise cardiaque. L’amour… C’est comme un oiseau qui chante au matin, sauf que son bec est plein de beurre d’arachides. La magie… C’est impossible à manger. La vie… C’est comme un catcheur masqué qui te saute dessus. La beauté… C’est comme le soleil qui te rend aveugle. La joie… C’est comme une forêt enchantée. Le plaisir… C’est une belle journée à ta cabane. Le racisme… C’est comme une pomme pourrie dans un jardin gelé. La guerre… C’est une forêt où les animaux sont sans cœur. Le bonheur… C’est un cauchemar qui ne finit jamais. La fin du monde… C’est comme quelqu’un qui te vole les ailes. La tristesse… C’est un cerveau tout vide comme la nouvelle vie. La mort… C’est comme une vague qui s’écrase sur la plage. La sagesse… C’est un oiseau qui vole le son de la vie et communique sans mots. La musique… C’est comme une amie précieuse. La pureté... C’est une inspection du ciel qui te fait perdre la vue. Le printemps... C’est un hibou aux yeux d’or.