
Alfred Moses, Ministre de l'Éducation, de la Culture et de la Formation. (L'Aquilon)
Le ministre Moses a détaillé les étapes de la révision du Collège Aurora, qui modèlera un nouveau cadre législatif pour les établissements d’enseignement postsecondaire aux Territoires du Nord-Ouest.
Après avoir mis en veilleuse l’abolition des programmes de travail social et d’éducation au Collège Aurora, le ministre de l’Éducation, de la Culture et de la Formation, Alfred Moses, s’est engagé à effectuer une révision fondamentale du Collège. À l’Assemblée législative, le 10 mars, il a énoncé les prochaines étapes visant le principal établissement postsecondaire des TNO.
Grâce à cette révision, il espère mettre en œuvre un plan à long terme afin d’actualiser la gouvernance et les activités du Collège Aurora.
L’analyse portera sur des éléments comme le financement, la structure du conseil d’administration et la relation avec le bureau du ministre. À l’issue de ce processus, des solutions quant aux ressources de soutien pour les étudiants, des pratiques de recrutement et de rétentions des étudiants et du personnel sont aussi attendues.
Les admissions demeurent gelées pour les deux programmes, jusqu’à ce que la révision fondamentale soit terminée et qu’un plan stratégique pour le collège ait été finalisé.
« Je veux prendre des décisions basées sur des faits, qui feront en sorte que les personnes qui vivent dans le Nord puissent entrer dans les programmes qui les mènent vers de vrais emplois à long terme », explique le ministre Moses.
Un cadre de référence, produit au cours des prochaines semaines en collaboration avec le comité permanent de l’Assemblée législative, sera remis à une personne responsable de cette révision indépendante. Pour s'assurer d'éviter un conflit d'intérêt, le ministre aimerait solliciter un spécialiste en audit ou un ancien directeur, voire président d’une université ou d’un collège dans le Sud.
Le député Tom Beaulieu espère que la révision permettra d’améliorer les programmes, plutôt que de les couper. Le député O’Reilly a aussi soulevé le fait qu’aucun représentant du Collège Aurora n’était présent à la table. Le ministre a affirmé qu’il remédierait à la situation, pour de futures rencontres.
Impact pour les autres établissements
Le ministère de l’Éducation se penche actuellement sur un projet de loi pour les établissements d’enseignement postsecondaire, qui sera modelé par la révision fondamentale du Collège Aurora. Lors de l'allocution du ministre, un document indiquait que le projet de loi serait présenté 6 mois après le dépôt de la révision fondamentale d’Aurora (prévu pour l’automne 2017).
Ce projet vise à mettre en œuvre un processus d’accréditation et à accroître l’efficacité de la gouvernance de tous les établissements postsecondaires des TNO. En plus d'assurer la qualité de ces derniers, la cohérence entre les établissements et les programmes offerts sera bonifiée.
La directrice du Collège nordique francophone, Josée Clermont, affirme être déçue des nouveaux retards occasionnés pour la préparation de ce nouveau cadre législatif, mais se dit tout de même réjouie de cette « belle avancée ».
Elle souligne : « On a remercié le ministre à plusieurs reprises pour ce cadre législatif », qui permettra au Collège nordique francophone d’offrir des crédits de formation.
Au sujet des établissements postsecondaires, Kevin O’Reilly souhaite que ceux-ci soient capables de collaborer ensemble, de partager des locaux et de se soutenir mutuellement. « Est-ce que cela fera partie de la révision fondamentale? », a-t-il demandé. Le ministre a répondu vouloir travailler avec les différents acteurs, mais n’a pas prononcé spécifiquement le Collège nordique francophone ou Dechinta.
La fin des travaux de cette révision fondamentale du Collège Aurora est prévue pour l’automne 2017. Le plan issu de cette révision fondamentale identifiera les programmes qui seront offerts pour l’année scolaire 2018-2019.