
La seule école entièrement consacrée aux programmes d’immersion française aux TNO sera démolie au courant de l’été et rebâtie à neuf pour une réouverture prévue en 2022. (Crédit photo : Batiste Foisy)
La démolition de l’école élémentaire d’immersion française, J. H. Sissons, et le transfert de ses élèves à l’école intermédiaire William McDonald auront bel et bien lieu selon le calendrier prévu malgré la demande de délais des parents au ministère de l’Éducation.
« C’est encore le plan et ça a déjà commencé à se passer », explique la présidente de la Commission scolaire de district no 1 de Yellowknife (YK1), Tina Drew. « Nous avons commencé à vider l’école J. H. Sisssons et les travaux pour adapter les espaces à l’intérieur de William McDonald auront lieu en juillet et aout. […] Quatre classes mobiles arriveront début d’aout. »
Mme Drew dit ignorer la capacité de ces classes.
Dans une lettre envoyée le 12 juin aux parents qui réclamaient une pause des travaux, le directeur général de YK1, Metro Huculak, affirme que le conseil d’administration de YK1 a révisé les directives de l’administratrice en chef de la santé publique et de la Commission de la sécurité au travail et de l’indemnisation des travailleurs et qu’il estime que son plan répond à toutes leurs exigences.
M. Huculak rappelle que l’école William McDonald a été construite pour 484 élèves, presque le double de sa population lors de la précédente année scolaire. Avec quatre classes mobiles, affirme-t-il, elle pourra recevoir les écoliers d’immersion de J. H. Sissons (prématernelle à 5e année) et les élèves de 6e et de 7e des voies anglophone et d’immersion française offertes à William McDonald.
Éloignement et personnel
« Une des préoccupations des parents était [qu’avec J. H. Sissons] il y aurait plus d’espace pour plus de classes, commente Mme Drew. […] Mais ça ne signifie pas qu’on a assez de personnel pour ces espaces. Si tu veux remplacer une classe de 20 élèves par deux classes de dix, ça veut dire que tu dois avoir deux professeurs. »
Or, YK1 ne possède pas nécessairement de telles ressources. « Le nombre de professeurs est déterminé par le financement que nous recevons du ministère de l’Éducation », souligne Mme Drew.
Selon le directeur de l’école J. H. Sissons, Graham Arts, l’école compte actuellement 326 élèves, un nombre qui sera sensiblement le même à la rentrée. « Il y aura un enseignant de moins, explique-t-il, à cause d’une réduction du nombre d’inscriptions l’année précédente. Mais nous aurons un conseiller supplémentaire grâce au ministère de la Santé et des Services sociaux. »
Des cours en ligne ?
La commission, comme les autres, devra trouver une façon de respecter les limites d’étudiants par classe du gouvernement des Territoires du Nord-Ouest.
Une partie du calendrier scolaire pourrait-elle être complétée par de l’enseignement en ligne ?
« Je ne peux pas répondre à ça, de dire la présidente du conseil d’administration de Yk1. Un plan a été soumis à l’administrateur en chef de la santé publique. Il sera transmis au conseil d’administration une fois qu’il aura été approuvé. »
Toutefois, M. Arts affirme qu’à moins de changements, les élèves de la maternelle jusqu’à la 3e année ne se verront pas imposer de quota. Pour ce qui est de la 4e et de la 5e année, il refuse de spéculer.
« Les plus grosses écoles avec plus de personnel et d’élèves auront de la difficulté à fournir le programme entier dans l’espace scolaire », a fait savoir le ministre de l’Éducation, de la Culture et de la Formation, R.J. Simpson, par voie de communiqué le 12 juin.
« Dans ces situations, des écoles pourront accéder à des espaces extérieurs, fournir un mélange d’apprentissages privilégiant le présentiel ou continuer à soutenir l’apprentissage à la maison si nécessaire. »
La nouvelle école primaire sera située à l’emplacement actuel, sur la 51e Avenue de Yellowknife, et doit être opérationnelle pour l’année scolaire 2022-2023. Durant leur déménagement temporaire, les élèves seront suivis par leurs professeurs et seront considérés comme fréquentant leur école d’origine.
Avec des informations de Cécile-Antoine Meyzonnade.