
Karine Lambert. (Gracieuseté : CR)
Finaliste pour les prix du Gouverneur général dans la catégorie littérature jeunesse, la romancière québécoise Karine Lambert visite les écoles Allain St-Cyr et William MacDonald.
C’est dans le cadre de la tournée d’auteurs et d’illustrateurs Lire à tout vent, à l’instigation de Communication-Jeunesse, que les élèves de St-Cyr et de MacDonald ont eu le plaisir, début novembre, de rencontrer l’auteure de La mystérieuse cacahuète jaune, Hortense Craquepote et moi, L’élixir du baron Von Rézin, tous parus chez Pierre Tisseyre.
En l’absence sur place de librairie avec une belle brochette de livres en français, rapporte la mentore en littératie pour la commission scolaire YK1, Caroline Roux, cet organisme offre aux professeurs et aux élèves de faire de belles découvertes chaque année. « Et, ajoute-t-elle, ça nous permet de valoriser la littératie, le livre. »
Pour se préparer, les élèves lisent des œuvres des auteurs invités et se renseignent sur eux. Lors de la venue de Mme Lambert, des élèves de 6e année ont décidé d’analyser un de ses romans et de lui imaginer une nouvelle fin. « Ça a donné de belles opportunités pour travailler la lecture », de dire Caroline Roux.
Lors de ces visites, Karine Lambert donne, mais reçoit également. « C’est très inspirant d’aller dans les classes, assure-t-elle, non seulement parce qu’on voit ce qu’aiment les élèves, mais parce que ça peut nous donner des idées. Écrire pour la jeunesse est un défi, il faut s’assurer que le vocabulaire qu’on utilise est riche, mais qu’on ne perd pas notre lecteur non plus, alors c’est un peu un travail de funambule. »
La romancière dit avoir été ébahie par la qualité du français des élèves et de voir une communauté francophone si vivante.
Un Nord imaginaire
Karine Lambert n’était jamais venue dans le Nord auparavant, mais étant originaire des Laurentides, elle dit avoir été toujours inspirée par les paysages enneigés et nordiques. Son roman, qui est en lice pour le prix du Gouverneur général, prend d’ailleurs place dans un Grand Nord imaginaire, où le Baron Von Rézin fatigué des guerres du Sud, a établi une petite communauté appelée Pinville.
Si l’œuvre s’adresse d’abord aux 9 à 13 ans, la romancière affirme que grâce à sa longueur et son texte assez touffu, elle a aussi eu du succès chez les adolescents plus vieux et les adultes.
Un jour, dit-elle, elle pourrait aussi s’inspirer de son voyage à Yellowknife, des corbeaux et des noirceurs sans fin pour un roman. En attendant, son prochain récit se situera, tout comme L’élixir du baron Von Rézin, dans le créneau policier.
Avec une collaboration de Maxence Jaillet