Niccolo Paganini nait le 27 octobre 1782 dans la ville de Gênes, dans le nord-ouest de la péninsule italienne, entre les chaines montagneuses des Alpes et des Apennins, au bord du golfe de Gênes, en mer de Ligurie. Son port est un des plus importants des ports méditerranéens. À cette époque, un siècle avant l’unification des républiques de la péninsule italienne, Gênes est la capitale d’une république, dont son pouvoir maritime rivalise avec celle de la République de Venise.
Son père, Antonio, a grandi dans le village du Carro, au sommet des collines Apennins. Il n’a aucune ascendance aristocratique, mais ses ancêtres patrilinéaires jouent de la mandoline. Cet instrument se différencie des autres cordophones du XVIIe siècle par sa caisse de résonance bombée et ses quatre cordes doubles accordées dans les mêmes tonalités que le violon. Antonio quitte Carro lorsqu’il se marie à Teresa Bocciardo, et s’installe à Gênes pour travailler comme débardeur en jouant de la mandoline les soirs et les fins de semaine. Niccolo Paganini, le troisième de ses quatre enfants, vit son enfance inspirée par la maitrise de la mandoline de son père. Lorsqu’il atteint l’âge de tenir l’instrument, il devient son meilleur élève.
Son père l’introduit progressivement à l’étude du violon, et, à douze ans, il commence à présenter des concerts à l’église de son village. À 14 ans, son père croit qu’il est temps que Niccolo poursuive son apprentissage auprès des maitres du violon et de composition musicale à Parme. Cette ville est située à 120 kilomètres de Gênes. Ferdinand duc de Parme y réunit les meilleurs musiciens de la région dans son orchestre, parmi lesquels se trouvent Alessandro Rolla et Gasparo Ghiretti. Rolla est un des plus grands violonistes de son époque. Il maitrise les échelles chromatiques et les microtonalités du violon, de même que les pizzicatos et l’alternance rapide des notes en différentes octaves. Ghiretti est aussi violoniste, mais c’est la composition qui est sa force, utilisant les techniques du contrepoint et des harmoniques. Avec eux Niccolo Paganini parfait sa connaissance et ses habiletés. L’élève excelle.