
Le président de la CSFTNO, Simon Cloutier, espère pallier les effets négatifs liés à la fermeture des écoles jusqu’en septembre. (Crédit photo : Denis Lord)
Casiers verrouillés, pupitres fermés. Fin mars, le ministre de l’Éducation, de la Culture et de la Formation, R. J. Simpson, a recommandé aux écoles des Territoires du Nord-Ouest de fermer leurs portes jusqu’à la rentrée 2020.
Première commission scolaire à réagir, l’administration scolaire de district no1 de Yellowknife, dont six écoles seront closes jusqu’à septembre : J. H. Sissons, N. J. Macpherson, Mildred Hall, Range Lake North, William McDonald et l’école secondaire Sir John Franklin. Dans la foulée, ils ont également annoncé que des cours en ligne seraient rapidement mis à disposition.
La commission scolaire francophone des TNO (CSFTNO) a également obtempéré peu de temps après.
Une décision pressentie
Pour le président de la CSFTNO, Simon Cloutier, la décision de fermer les écoles francophones n’a pas été une décision facile. Cependant, elle semblait inévitable au vu de la situation mondiale. « On voit ce qu’il se passe partout dans le monde, d’autres provinces et territoires canadiens avaient déjà annoncé l’annulation des tests comme l’Alberta, explique-t-il. On savait tous que c’était une possibilité. Les chances pour que les écoles rouvrent avant la fin de l’année étaient très minces. »
Reconduire la fermeture des les établissements toutes les deux semaines n’aurait évidemment pas été une solution viable sur le long terme. « La décision a été prise pour permettre à tout le monde de concentrer les efforts, de diminuer les impacts négatifs sur les communautés scolaires des TNO », de continuer le président.
Limiter les effets négatifs
« On ne cachera pas que d’arrêter une année scolaire a des impacts négatifs sur le cheminement des étudiants, confie Simon Cloutier. L’idée est qu’à partir de maintenant, tout le monde concentre ses efforts à justement limiter au maximum ces effets négatifs. » Une décision délicate qui oblige professeurs, élèves, mais aussi parents à s’adapter. Pour l’heure, les solutions sont mises en place. « Tout le monde travaille ensemble. »
Maintenir l’éducation
Si un grand nombre d’élèves issus de la commission scolaire francophone connaissent déjà les cours en ligne, la transition ne sera cependant pas nécessairement fluide. La raison ? Les établissements qui produisent les contenus en ligne sont également dans la même situation et ne produisent donc plus de contenu.
« Les tests d’évaluation des étudiants que nous utilisons sont ceux de l’Alberta, et le gouvernement de la province les a annulés. »
Loin de rendre les armes, le président de la CSFTNO se veut positif et assure que le temps permettra d’affronter la situation.
Soutenir élèves et parents
Pour les élèves de 12e année, cette année scolaire est décisive. Il est nécessaire pour eux de pouvoir obtenir dans de bonnes conditions leur diplôme pour ensuite se lancer dans la vie active ou poursuivre leurs études.
Ainsi, « les efforts vont être concentrés sur eux parce que nous avons jugé que c’était le problème le plus criant », explique le président.
Outre les étudiants, un soutien renforcé aux parents est primordial. Ce sont eux qui devront, en plus de leur travail, assurer le bon suivi des leçons. « On va voir comment on peut soutenir les familles à la maison avec notre personnel pour essayer d’évoluer », détaille Simon Cloutier avant d’évoquer notamment les acteurs de la santé : « Le système de santé étant surchargé, ces gens-là ont des familles et on doit pouvoir les aider et faciliter leur vie. »