
Les trois concurrents de Polyfonik 2017 : Dan Roberto, Yves Lécuyer et Érik Ringuette (Gracieuseté : YL)
Yves Lécuyer participera à l’édition 2017 de Polyfonik, le 9 juin. Un concours qui pourrait le propulser parmi les finalistes du gala Chant’Ouest, en septembre, à Yellowknife.
Habitué de performer avec son groupe Les Dead Frets, Yves Lécuyer se présente en solo pour un projet musical : depuis janvier, l’auteur-compositeur-interprète se rend régulièrement à Edmonton pour préparer sa prestation à Polyfonik, qui aura lieu le 9 juin à la Cité francophone de la capitale albertaine.
Le chanteur révèle que c’est la directrice de l’Association franco-culturelle de Yellowknife (AFCY), Pascaline Gréau, qui l’a encouragé à participer et il avoue ne pas regretter d'avoir accepté.
Au cours des derniers mois, il a reçu du soutien pour développer de nouvelles chansons, sans avoir à débourser un sou. L’AFCY et le Centre de développement musical à Edmonton prennent tout en charge.
S’il gagne contre ses deux concurrents à Polyfonik, Yves Lécuyer se qualifiera pour Chant’Ouest, qui se déroule à Yellowknife cette année, où il performera avec les trois autres finalistes des concours régionaux du Nord et de l’Ouest.
S’il gagne Chant’Ouest, il sera invité au Festival international de la chanson de Granby.
Les possibilités sont là. Mais le chanteur est terre-à-terre : une étape à la fois.
De la musique chrétienne au Folk-Rock
Le parcours musical d’Yves Lécuyer s’entame alors qu’il est adolescent : sa mère s'implique dans les églises protestantes, où la musique occupe une place importante. Sans grand intérêt pour l’église, il y trouve son compte en jouant de la guitare électrique lors des cérémonies. Il commence à chanter un peu plus tard, vers 15 ans.
À l’âge adulte, il devient de plus en plus connu sur la scène de la musique chrétienne au Québec, mais décide de faire ses adieux à l’église. Sa carrière musicale demeure discrète, jusqu’à ce qu’il arrive à Yellowknife.
« Je jouais chez moi et avec un ami, James, le guitariste des Dead Frets. On a commencé à faire un peu les open mics, des petits shows par-ci par-là », relate-t-il.
L’AFCY leur demande de faire la première partie de Damien Robitaille en 2014.
« Après ça, on a eu plein de shows, j’ai composé des chansons en anglais, et depuis ce temps-là, ça continue. J’aime bien jouer avec mon band », admet-il, en ajoutant que c’est principalement pour le fun. Tout de même, pour le fun, les Dead Frets ont lancé un EP de cinq chansons, il y a deux ans.
Bien briser les règles
Au cours des préparatifs pour le spectacle Polyfonik, l’équipe lui offre du soutien pour l’écriture de ses chansons. Il apprécie d’ailleurs travailler avec des artistes expérimentés, qui lisent ses textes et lui donnent des commentaires constructifs.
« Je ne pourrais plus faire de chansons sans que quelqu’un les révisent », explique-t-il.
La mélodie, les textes, le sujet, les formes à suivre... « Composer une chanson, c’est assez compliqué, il y a pas mal d’étapes. »
Les formations lui ont permis de mieux comprendre les règles pour l’écriture d’une chanson, et il peut d’ailleurs mieux les enfreindre maintenant : « Si j’ai besoin de les briser, c’est pas grave, je sais pourquoi je le fais. »
Nouveautés musicales
Les thèmes habituels de ce Franco-Ténois sont généralement de l’ordre des « break up songs ». Difficile de dire d’où lui vient l’inspiration : « Ça va bien pourtant dans ma vie, je laisse pas mes copines si souvent que ça. C’est plutôt mélancolique ma musique donc, ça fit bien. »
Parmi les chansons qu’il présente à Polyfonik, « Je pars » raconte l’histoire d’un homme qui s’en va, qui laisse sa copine... qui elle ne veut pas partir. Pour faire changement des peines d’amour, Yves Lécuyer présentera aussi « Pressé » : la vie quotidienne de quelqu’un qui se lève le matin et qui court partout, toute la journée.