Les équipes de négociation formées de représentants syndicaux et
gouvernementaux poursuivent les discussions amorcées en mars 1999. Lors des
dernières réunions, la SÉTNO a indiqué qu'elle se préparait à faire appel à
un médiateur. Toutefois, l'équipe de négociation du STTN souhaite une
cinquième séance de négociation. « Nous espérons retourner à la table [de
négociation] afin de régler les désaccords qui subsistent », affirme la
présidente du STTN, Georgina Rolt-Kaiser.
Le principal point en litige concerne surtout l'aspect monétaire de la
convention collective. « La SÉTNO offre une augmentation de 7 % répartie
sur 3 ans, soit 2 % pour les première et deuxième années et 3 % pour la
troisième. Ce n'est pas assez », soutient Mme Rolt-Kaiser. Les offres
salariales proposées aux employés des T.N.-O. par la SÉTNO sont
moindres que celles offertes aux employés de cette même compagnie au
Nunavut, souligne le STTN.
« Le STTN demande que les heures supplémentaires soient payées temps double
alors qu'elles sont actuellement payées temps et demi. Les employés sur
appel, ou qui ont été rappelés par la société d'État, veulent également
voir leur chèque de paye renfloué », atteste la présidente du STTN. Le
syndicat souhaite aussi aborder la question de la durée de la prochaine
convention collective.
Au cours des prochaines semaines, les deux parties impliquées vont dresser
la liste des employés qui devraient travailler advenant une grève. Selon
l'article 41 de la Loi sur la fonction publique, certains employés affectés
aux services essentiels (dont l'électricité) ne peuvent débrayer, car ils
doivent maintenir les services à la population.
Plusieurs négociations dans la fonction publique doivent avoir lieu en mars
prochain, période à laquelle plusieurs conventions collectives arrivent à
terme. L'issue de la présente négociation avec la SÉTNO aura-t-elle une
influence sur le renouvellement des conventions rattachées à d'autres
secteurs de la fonction publique ? « J'espère que non », rétorque Mme
Rolt-Kaiser. « Chaque négociation dans un secteur donné est un cas unique
», ajoute-t-elle.