
Les députés Kevin O'Reilly et Kieron Testart avec des délégués des commissions scolaires francophones canadiennes en congrès à Yellowknife. Réunis dans le hall de l'Assemblée législative, ils se sont tous déplacés pour entendre ces deux députés questionner le ministre de l'Éducation, Alfred Moses (lire en page 3). (Crédit Photo : Sandra Inniss)
La galerie de l’Assemblée législative des TNO était bondée le mercredi 19 octobre. L'audience a entendu le ministre de l'Éducation s'opposer à rouvrir le dossier de la directive ministérielle.
Les dirigeants des conseils scolaires francophones d’un peu partout au Canada, les élèves de l’école Allain St-Cyr, les membres de l’Association des parents ayants droit de Yellowknife et de la Fédération franco-ténoise sont venus écouter attentivement les réponses du ministre de l’Éducation aux questions des députés de Kam Lake et de Frame Lake.
Le député Kevin O’Reilly, de la circonscription de Frame Lake où se situe l’école francophone de Yellowknife, a demandé au ministre Moses si la Directive 2016 serait ouverte à nouveau alors qu’elle ne répond pas aux attentes de la communauté ténoise.
Le ministre a bifurqué la question à plusieurs reprises, mais suite à la persistance du député O’Reilly, le ministre a évoqué s’être impliqué en mettant en place cette nouvelle directive. « La directive est mieux que celle de 2008 », a-t-il affirmé ajoutant qu'il pensait vraiment être allé de l'avant avec cette démarche consultative. Mais, le ministre a finalement avisé qu'il ne rouvrirait pas le dossier des inscriptions. Le dossier sera peut-être réévalué au moment où la capacité d'une école francophone dépassera 85 %. Ce qui sera le cas dès l’année scolaire 2017-2018, selon Simon Cloutier, président de la Commission scolaire francophone des TNO.
Kevin O’Reilly s’est dit déçu de ce refus. « Ce n’est pas une bonne manière d’approcher ça. J’aurais aimé qu’il utilise l’exemple du Yukon. Il n’y a pas d’autres écoles dans notre système scolaire qui ont cette loi de 85 %. Ça n’existe pas dans les écoles anglophones », a déclaré le politicien qui a fait sa déclaration de député en français à l’Assemblée.
Quant à l’agrandissement, le ministre dit avoir respecté et même surpassé la décision de la Cour d’appel, en ajoutant deux salles de classe à la construction du gymnase. Selon lui, ces espaces supplémentaires devraient subvenir aux besoins de capacité de l'école Allain St-Cyr pour prochaines années à venir.
« Il reste beaucoup de travail à faire par rapport à la directive et la construction. On continue de croire que si l’on collabore [avec le ministère] pour remplir les demandes à Patrimoine canadien, on pourrait avoir une construction qui répondrait aux besoins de la communauté francophone sans que le GTNO ait à ajouter un sou de plus », de dire Simon Cloutier. Ce dernier ne comprend toutefois pas la réticence du gouvernement de ne pas vouloir aller de l’avant avec les demandes de la communauté. Il a réitéré la volonté de recevoir la gestion complète des admissions au niveau de la commission scolaire, comme au Yukon : « Il faut que le ministre nous fasse confiance. »